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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
Siege Social
Bourse du Travail de Treichville
Adresse
05 BP 1203 Abidjan 05
Téléphones
(225) 21 24 09 78
(225) 21 24 10 12
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Fax
(225) 21 24 08 83
Site Web
www.ugtci.org
Email
ugtcisg@yahoo.fr
 
 

Allocution du

Camarade ADE MENSAH François

 Secrétaire Général

 
  • Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’emploi ;
  • Monsieur le Représentant de Monsieur le Maire de la Commune de Treichville ;
  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
  • Monsieur le Représentant Résident du BIT ;
  • Monsieur le Représentant de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire ;   
  • Monsieur le Représentant de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises
  • Monsieur le Président du Conseil d’Administration de la MUGEF-CI ;
  • Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux  et Centraux ;
  • Honorables et Distingués Invités en vos titres, grades et qualités ;
  • Camarades Travailleuses et Camarades Travailleurs ;
  • Mesdames et Messieurs.

 

Ce dimanche 1er mai 2011, les travailleurs de Côte d’Ivoire commémorent la fête du travail, en souvenir de la manifestation historique de la classe ouvrière pour revendiquer de meilleures conditions dont la journée de 08 heures. Nombreux sont les pionniers tombés au cours de la répression sauvage qui s’est abattue sur la marche pacifique du  samedi 1er mai 1886 à CHICAGO, aux Etats-Unis d’Amérique.

Leur rendant honneur et toutaussi à ceux des nôtres qui nous ont quittés depuis le 1er mai 2010, je voudrais m’incliner respectueusement devant la mémoire de toutes les personnes anonymes tombées durant ces moments douloureux et adresser à leurs familles mes condoléances les plus attristées.

Je voudrais inviter toutes l’assemblée à se lever et observer une minute de silence pour tous qui sont tombés durant cette période de crise.

L’UGTCI voudrait également souhaiter ses vœux de prompt rétablissement à tous les blessés et ses encouragements à ceux qui les assistent. Elle voudrait aussi, exprimer sa solidarité, sa profonde compassion et son soutien à l’ensemble des populations ayant vécu les pires traumatismes et perdu des biens.

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités, il me revient l’insigne privilège au nom du Comité d’organisation et en mon nom propre, de vous adresser notre salut déférent et fraternel et toute notre infinie gratitude pour votre présence distinguée à notre rassemblement.

Camarades Travailleurs et Travailleuses il aurait été dommage qu’au regard de la situation précaire qui est la nôtre, que nous n’ayons pas accepté de nous faire violence pour nous engager à perpétuer cette flamme une commémoration chargée de symboles pour l’ensemble des travailleurs.

Voici déjà près de dix longues et pénibles années que les travailleurs subissent les effets particulièrement dramatiques de la crise militaro-politique où notre pays s’est embourbé depuis le tristement et célèbre coup d’Etat de décembre 1999.

Cette grave crise aux conséquences incalculables a connu de nombreux accords sans lendemains et a surtout été marquée par des péripéties politiciennes et autres embrouillaminis de tous ordres.

L’UGTCI n’a eu cesse d’interpeler les acteurs de la crise et s’est engagée de tous temps à la recherche de solutions pacifiques et pragmatiques pour une sortie véritable de crises.

Mais durant cette période, nous avons pu noter que les indicateurs de performance étaient stagnants et à des niveaux alarmants à savoir :

  1. Taux de croissance quasiment nul ;
  2. Chômage galopant à plus de 44% de la population active ;
  3. 50% des Ivoiriens vivant en dessous du seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour ;
  4. Hausse anarchique du prix du carburant ;
  5. Flambée vertigineuse des prix des denrées de grande consommation ;
  6. Plus de 80.000 emplois perdus avec à tout le moins 750 entreprises sinistrées ;

 

Cette situation préoccupante dans un climat des plus délétères a engendré de nombreuses protestations sociales au point que l’UGTCI a dû à son corps défendant, déclencher une grève de 48 heures en guise d’avertissement en juillet 2008.                  

Au sortir des discussions, deux Commissions Nationales avaient été mises en place ; celle sur la cherté de la vie et celle sur la commission permanente de concertation pour la fixation du prix du carburant. Ces deux commissions hélas n’ont jamais fonctionné. Permettez que par ailleurs, nous revenions sur la question de l’emploi des jeunes qui devient de plus en plus préoccupante.

Faute d’être occupés, il n’est pas surprenant qu’ils expriment leur ras-le-bol par les armes, estimant que le bruit du feu peut assurer leur survie.

Les évènements post-élections présidentielles devraient interpeller plus d’un, car pour n’avoir pas réussi à les maîtriser, notre pays a connu morts, pillages et s’est encore plus qu’hier.

Les affrontements que nous avons hélas connus et qui ont suscité l’arrêt total et global de l’ensemble des activités économiques est bel et bien un drame pour pays comme le nôtre qui s’affiche être un Petit Pays Très Endetté (PPTE).

Devant autant de gâchis, notre Centrale a dû retenir d’ouvrir un centre d’écoute à son siège à l’effet d’enregistrer toutes les préoccupations des travailleurs et Dieu seul sait qu’elles sont nombreuses.

Sortis du bicéphalisme au niveau de la gestion de l’Etat, avec à charge une facture lourde de conséquences en matière de dégâts, il nous faut aujourd’hui repenser la réconciliation nationale pour qu’adviennent le pardon et la paix.

Aussi, adhérons-nous et saluons-nous la déclaration de Son Excellence Alassane Ouattara, Président de la République invitant les Ivoiriens à oublier et à taire leurs rancunes, leurs rancœurs pour redevenir les frères qu’ils étaient hier enfoncés. La Commission Vérité, Pardon, Réconciliation et Justice vient à point nommée.

Il s’est également engagé à prendre les mesures appropriées à un retour à une vie normale, à la sécurisation du territoire national, à la gratuité des soins de santé et à l’exonération de paiement des vignettes 2011, offrant par ailleurs aux fonctionnaires et agents de l’Etat, le paiement de leurs deux (02) mois d’arriérés de salaires.  

Tout en lui adressant nos remerciements les plus sincères, qu’il nous soit permis de rappeler que les travailleurs du secteur privé connaissent une situation bien plus dramatique, car sans salaire depuis bien plus longtemps pour fermeture d’entreprises et chômage technique.

L’UGTCI voudrait solliciter la magnanimité de Son Excellence Monsieur le Président de la République pour qu’il soit envisagé des mesures palliatives pour les salaires non perçus par les  travailleurs du secteur privé et des appuis pour les opérateurs économiques dont les entreprises auront été pillées ou saccagées.

L’UGTCI voudrait rappeler que ses sièges de Bouaké, Man et de Korhogo ont été détruits et tout le matériel emporté. L’aider à les réhabiliter au titre des infrastructures de base serait bienvenu.

A l’occasion de notre meeting, six (06) résolutions et une motion spéciale seront adressées à Son Excellence, Monsieur le Président de la République.

Au titre des résolutions :

  1. La sécurité des personnes et des biens ;
  2. La relance économique ;
  3. La cherté de la vie ;
  4. L’emploi pour les jeunes ;
  5. La promotion de la femme ;
  6. Les attentes multiples des travailleurs et l’exonération des pensions de retraite.

La motion spéciale à l’endroit de Son Excellence, Monsieur le Président de la République est en remerciement pour toutes ses bonnes œuvres à l’endroit des travailleurs et des populations vivant dans notre pays.

Je sais pouvoir compter Monsieur le Ministre, sur votre disponibilité et votre rigueur pour impulser la dynamique nécessaire à un réarmement moral de ces milliers de travailleurs qui attendent et qui espèrent.

Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi je voudrais vous prier de bien vouloir traduire à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, toute notre admiration et l’expression de nos sentiments de profonde gratitude pour avoir su donner à la Côte d’Ivoire l’espoir d’une paix durable et définitive. 

A l’endroit du Patronat, je réaffirme toute la disponibilité de l’UGTCI à privilégier comme à son habitude, la recherche de compromis utiles tant sur la base purement intentionnelle  que sur celle de concertations paritaires directes et dynamiques au sein des entreprises.

A tous nos partenaires du monde du travail, il me plaît de rappeler l’engagement de l’UGTCI à toujours œuvrer pour le raffermissement de nos liens, au service des intérêts bien compris de nos Institutions respectives.

Honorables et Distingués Invités, Mesdames et Messieurs ;

Je ne saurai clore mon propos sans non avoir réitérer les remerciements chaleureux du Comité Exécutif pour l’intérêt que vous portez au monde du travail en général et  à l’UGTCI en particulier.

Bonne fête du travail à tous et à toutes et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

Merci pour votre attention soutenue.

 

ADE-MENSAH François
Secrétaire Général de l’UGTCI

 

 
 
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